Avec soixante-dix ans sur le dos
la pipe toujours à fleur de lèvre,
contemplant la nuit sereine,
au bord de la mer s’y promène un grand père.
Toute la vie bercé par les vagues,
avec son bâton, marchant au hasard
contemplant la nuit sereine
se promène un loup de mer.
Quand la tempête et la tramontane
gonflaient les voiles d’un vieux brigantin
jeune et affairé au mât de misaine,
il criait bien fort : “la mer est pour moi” !
Maintenant qu’il est déjà vieux, au couchant il ne marche pas
il ne va plus à la pêche, il n’a pas de compagnons
Il va seulement en promenade et regrette le filet,
il marche, courbé par le poids de tant d’années.
Quand la tempête et la tramontane
gonflaient les voiles d’un vieux brigantin
jeune et affairé au mât de misaine,
il criait bien fort : “la mer est pour moi” !
Maintenant qu’il est déjà vieux, au couchant il ne marche pas
il ne va plus à la pêche, il n’a pas de compagnons
Il va seulement en promenade et regrette le filet,
il marche, courbé par le poids de tant d’années.