À l'ancien café, quand la bière
Réveille les rêves des gens du peuple,
Nous grimpons dans les vignes avec les étoiles
Et nous faisons l'amour avec les dieux.
Elle a des yeux plein de poésie,
Ton corps est comme un cerisier en fleur;
Certains courtisent Maria
Pendant que je joue et te gagne au parxis.
Mais en Bosnie, il n'y a plus de fleurs
Alors qu'on est au mois de mai et que Serge chante...
Le vent pleure et notre cœur saigne
Pour tant d'horreurs qui nous séparent.
L'Europe grandit par dessus vos morts,
En se battant sans honte;
Mais la froideur de ce guignol
Ne sera jamais ici dans notre café.
Dans l'ancien café, la fumée emporte
Les peurs et les angoisses là-bas dans la nuit.
Pendant ce temps, avec le rythme des conversations
Roulent les boules de billard.
Et quand la lune, au dessus de la chapelle Saint Antoine
Cherche sa place entre les cyprès,
Pour les gens, il leur semble
Qu'elle est là-haut juste pour eux
Mais à Rio de Janeiro, on tue des enfant
Et quelqu'un a payé les balles:
Les puissants achètent leur vie
En assassinant la misère.
La nuit étend son triste piège
Sur les "enfants" qui tremblent...
Des visages qui cherchent dans l'obscurité
En cherchant l'amour qu'ils ne trouvent nulle part.
Dans l'ancien café, le temps s'arrête,
Et les doigts des gens ne comptent pas les soucis
Car les cartes sur la table en marbre,
Font un très joli dessin.
Dans les temps à venir quand la tendresse
De tous sera l'oreiller
Qui unira les rêves avec les étoiles,
Nous penserons à l'Ancien Café...