Avec la force d'un train militaire,
le présent sans foi ni loi se poursuit,
le passé ne reviendra pas
et le hasard restera roi.
l'horloge te servira de joug.
et tu sortiras dans la rue pour mourir.
Tu verras des rangées interminables d'idiots,
Des perdants qui font le coach,
Des socialistes avec le chef Michelin.
Des dictateurs qui font l'approche.
Tu suivras l'habitude de l'ennui
et tu chercheras régulièrement l'amour
Tu iras à l'autel pour t'accomplir.
La coutume du ghetto social
tu penseras que c'est comme ça qu'il faut vivre.
Tu pleureras en te cachant
Tu penseras que tu as vécu
Et attendras la fin comme un idiot.
Tu mettras ces jeans et tu rêveras
Des choses que tu n'auras jamais.
Viendront des enfants qui s'envoleront,
Chaque ami apportera son masque.
Tu auras des régimes, des complexes et des vices,
et un Dieu pour consoler la douleur.
Il y aura des frais à la fin de chaque mois,
Des budgets qui ne seront pas suffisants.
Être heureux, c'est peut-être pour plus tard
et tu pleureras en te cachant.
Tu penseras que tu as vécu
Et tu attendras la fin comme un idiot.
Tu vieilliras et, avec un peu de chance, tu seras médecin.
Tu retardera ton dernier pas. Puis après
On t'ajustera la cravate
Dans ton cercueil en cyprès.
Si tu as laissé quelque bien, tu obtiendras
En ton nom, une querelle d'adieu.
Tu ne sauras pas si, après, il y a un au delà...
Peu importe, tu n'auras rien à faire.
On ne peut pas vivre à reculons
et tu pleureras en te cachant,
tu penseras que tu as vécu
et tu attendras la fin comme un idiot.