La fumée tombe sur le soleil comme un nuage malade
Les montagnes d'argent ont recouvert le noir
Je les travers de côté, mort et vivant
J'aspire vers le bien par un chemin discutable
En se traînant sans bruit, nous fumons, parlons
Et estimons ce temps mince qui précède le matin
La vie gronde et se languit, se noie et râle
L'aurore s'est traînée, nerveuse, aux sommets
Le silence se brisera, et poussera un cri perçant
Je pense que la première balle ne sera pas pour moi.
Le temps ne s'en mordra pas les doigts, la mémoire ne pipera pas mot
La vie passe, exemplaire, mais ce n'est pas la mienne.
Les langues du feu de bois causent avec les vents
La mère patrie est lointaine, avec qui te promènes-tu
L'infirmière offrira la victoire et de l'alcool
La fidélité n'est pas profonde, les rêves de l'écorce de bouleau
Les montagnes et les snipers se nourriront de la mort
La mort travaille avec légèreté - pour cette beauté
Le crépuscule abattu tantôt point, tantôt tombe
Le coucher de soleil disparu sans laisser de traces attend derrière la ligne
Je m'ennuie à mort, pour être franc,
Je dois traîner cette mitraillette tout l'automne
Je ne suis peut-être pas à ma place, mais rien n'est vain
Quand la guerre sera finie, nous serons chez nous, mon frère