Nous essaierons d'oublier
Que nous sommes malades,
L'irréparable, l'inguérissable,
Que, jusqu'au bout, nous ne pourrons pas
Nous exprimer à voix haute
Nous essaierons de respirer
En même temps
Et d'être la continuité et le reflet
L'un de l'autre au-dessus du gouffre des séparations
Nous sommes allongés dans l'herbe
Au bord de l'eau transparente,
Haut dans le ciel
Volent des baleines,
Frôlant la senne cosmique.
Oublie ne serait-ce qu'un instant
Qui je suis et qui tu es,
Que deux nuages légers
Ne deviennent qu'un
Quelque part au bout du ciel.
Haut dans le ciel
Volent des baleines,
Frôlant la senne cosmique.
Oublie ne serait-ce qu'un instant
Qui je suis et qui tu es,
Que deux nuages légers
Ne deviennent qu'un
Quelque part au bout du ciel.
Nous essaierons de vivre
Cent vies en une demi-heure
En une illumination, des fragments de visions
Tout ce qu'il y avait avant nous
Et ce qu'il y aura après.
Calmés, coeur à coeur
Ecouter et regarder attentivement,
Et jusqu'à l'impossible
Deviendront ressemblantes les tristes histoires
De différentes époques.
Nous sommes allongés dans l'herbe
Au bord de l'eau transparente,
Haut dans le ciel
Volent des baleines,
Frôlant la senne cosmique.
Oublie ne serait-ce qu'un instant
Qui je suis et qui tu es,
Que deux nuages légers
Ne deviennent qu'un
Quelque part au bout du ciel.
En un mouvement de cils,
En un brin d'herbe sur la joue...
C'est si étrange,
Mais même la tendresse parfois
Nous fait du mal.
Tu as fait tout ce que tu pouvais,
Et ce n'est pas ta faute
Si la nuit s'enfuit
Même l'éternité me semble trop courte
Pour être avec toi.