Nous sommes devenus l'un pour l'autre
Un peu plus que des étrangers...
Quand des ponts
Nous ont portés ensemble.
Nous nous entendions l'un l'autre
Un peu plus que des sourds,
Sans voir parfois
L'altitude sous nos pieds.
Sans voir parfois
L'altitude sous nos pieds…
Nous sommes devenus l'un pour l'autre
Un peu plus que des proches...
L'ambiguïté des mots
Ne nous portera plus malheur.
Ce n'est ni les paradoxes des jours,
Ni les marques des chagrins,
Ne nous a apporté l'automne,
Mais l'or du silence.
Nous nous sommes mis
A écouter plus de chansons l'un de l'autre,
Le sens des phrases
Qui de toute façon nous dépassent.
Ne nous rencontrerons-nous pas,
Ne serait-ce que par hasard,
Dans quelque trolleybus
Qui se dirige à l'est?
(Aller aux champignons, par exemple,
Partir, faire des chachliks…)
Dans quelque trolleybus
Qui se dirige à l'est?
Nous nous sommes mis à penser l'un à l'autre
Avec joie et tendresse,
Toutes les offenses se sont dissipées,
Comme les rêves, du reste.
Nous sommes devenus l'un pour l'autre
Un peu plus que des étrangers,
Et qui t'a dit que c'était
Un prétexte à la haine?
Oui, qui t'a dit que c'était
Un prétexte à la haine?