Le matin nuageux, le ciel goutte;
La ville est noyée dans le silence
Les flaques, un chien aux pattes mouillées
Et au regard plein de désespoir
Les fenêtres, les entrées, les bancs, les pigeons
Nettoient leurs plumes
Les érables laissent leur tête retomber sur leurs épaules;
Je suis dans une autre dimension.
La pluie.
La pluie fait bercer le ciel
À droit et à gauche.
Les rêves volent, ils sont tous mouilles;
Rentrent par les fenêtres.
La mouette au vent enfumé,
Blanche sur noir.
Et la ville, le nez dans son cache-col,
Reste désespérément silencieuse.
Le matin nuageux, la pluie, les passants;
Légèrement énervés.
Si différents, ils se ressemblent tellement;
Comme les reflets des grandes flaques.
Les voitures à coté, presque machinalement;
Vont là, où on leur ordonne.
Les bâtiments mouillés ne sont pas d'humeur, non plus;
Jettent des regards perplexes sur le monde.
La pluie.
La pluie fait bercer le ciel
À droit et à gauche.
Les rêves volent, ils sont tous mouilles;
Rentrent par les fenêtres.
La mouette au vent enfumé,
Blanche sur noir.
Et la ville, le nez dans son cache-col,
Reste désespérément silencieuse. (2 fois)