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Peupliers à l'aube
riches fourrures vert sombre
le vent dit Septembre
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Seul, dans la vallée
un feuillage éclate d'or —
touché par un doigt ?
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Le bleu douloureux
des prunes éparpillées
— l'herbe verte encore
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Les ombres plus longues
un accord sur le clavier
écho du passé
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Rayons bas d'octobre —
des feuilles désorientées
ont perdu leurs arbres
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Pomme flotte, là
où l'an dernier somnolait
un vieux poisson rouge
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Au jardin d'automne
le vent quête d'arbre en arbre
chacun donne un peu
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Chuinte la pluie
sur les rails et les feuillages
fuyants souvenirs
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Oh ! le vent du nord !
liasses de lettres jaunies
d'un mort à un mort
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Terme du voyage
au-dessus de la frontière
les corneilles crient
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La couleur des feuilles
que le sol digère, est-elle
encore couleur ?
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Voyageur, tu entres
au royaume du brouillard
et des apparences