Oh, ville guerre, qu'as-tu fait:
Nos cours sont devenues silencieuses
Nos garçons ont relevé la tête,
Ils ont grandi jusqu'à un certain point,
Ils ont à peine surgi sur le pas de la porte
Puis sont partis, soldat après soldat...
Au revoir, les garçons! Les garçons,
Tâchez de revenir.
Non, ne vous cachez pas, soyez grands,
Ne ménagez ni les balles, ni les grenades,
Et ne vous ménagez pas, mais
Tâchez tout de même de revenir.
Oh, ville guerre, qu'as-tu fait:
Les séparations et la fumée ont remplacé les noces.
Nos filles ont fait cadeau de leurs robes blanches
À leurs petites soeurs.
Ne peut-on échapper aux bottes?
Les ailes vertes des pattes d'épaule...
Les filles, ne prêtez pas attention aux mauvaises langues,
Nous réglerons nos comptes avec elles après.
Qu'ils racontent qu'il ne vous reste rien en quoi croire,
Que vous allez à la guerre au hasard...
Au revoir, les filles! Les filles,
Tâchez de revenir.