Maman dit que chaque trois seconds,
après la sirène, là, dehors, ils jouent un jeu.
Ils font éclater mille sacs en papier,
mais que je ne peux pas y aller, parce qu’il fait encore trop froid.
Nous passons un moment dans la chambre,
avec un fil de l’ampoule qui ne donne pas trop de lumière
et avec un monsieur à qui on parle, mais il n’est pas ici.
Je pense que mon cheval d’étain s’ennuie déjà.
Je regarde la tapisserie du mur
qui a le dessin qui ne me plaît pas.
Maman dit que je devrais nettoyer le plat,
que dans la cuillère il y a un trou.
Et que demain, peut-être demain,
en mille choses qui me passent par la tête,
je trouverai une étoile
caché parmi millions d’hivers.
Et que je pourrai choisir, peut-être demain,
parmi mille vies que doit avoir un chat.
Nous compterons en arrière jusqu'à la première.
Maman dit que le temps est un trésor
qui est invisible aux yeux et qui porte un rhythme que nous fait le cœur;
qui tournoie pour faire des simulations,
et dans un horloge espère qui’il soit déjà demain.
J’entends encore les sacs en papier
derrière le poids du plafond qui aujourd’hui sert de ciel.
Et je pense les paroles qu’il y a dans le monde,
afin que un rêve pèse, afin qu’arrive le sommeil.
De la radio dans la chambre voisine
arrive un son monotone du violon.
Maman dit que j’ai de la chance
qu’il n’existe ni le dragon, ni le loup.
Et que demain, peut-être demain,
en mille choses qui me passent par la tête,
je trouverai une étoile
caché parmi millions d’hivers.
Et que je pourrai choisir, peut-être demain,
parmi mille vies que doit avoir un chat.
Nous compterons en arrière jusqu'à la première.
Et que je pourrai choisir, peut-être demain,
parmi mille vies que doit avoir un chat.
Nous compterons en arrière jusqu'à la première.