Un jour ou l'autre la marée viendra
et elle enverra au loin
des escadres de bateaux sans nombre
qui s'envoleront vers des pays lointains.
Cette affaire m'a été contée avec regret
par Paul, le paysan, dans ses champs
à propos d'un type de Paris nouvellement arrivé
qui habitait sur la dune, dans la villa qu'il avait achetée.
Je suis à l'ancre à Port-Blanc!
Tant que je vivrai, sans arrêt!
Le jeune célibataire en colère
demanda à Paul aimablement:
"Je désire vivre sans être dérangé,
j'ai tellement dépensé ici."
"Ah, mon Dieu, oui, dit le paysan,
Tu n'as pas de chance: cette maison est maudite.
Elle avait été achetée par d'autres gens,
oui, ceux-là ont compris."
Et le pauvre type déboula
devant son autre maison, sur la grève,
entourée d'eau de toute part
et se noya sans tralala.
Tant de désordre pour une maison pourrie!
Ecouter le paysan, voilà ce qui est avisé
quand il s'agit de choses du bord de mer ou des champs.