Elles sont de printemps qui renaissent
Au creux des mains de leurs enfants.
Milliers de vœux et de promesses,
Vagues d'espoirs toujours plus grands.
Elles ont franchi des déserts blancs,
Pieds-nus, en haillons indigos,
Marché sous les yeux de l'aurore
Sans un regard pour leurs bourreaux.
Femmes de vent, femmes des sables
Osant défier les mémoires oubliées, les mémoires effacées.
Elles sont de tentes, elle sont de toile,
Et d'horizon, d'immensité.
Elles sont de nuit sous les étoiles,
Vagues de dunes, ombres couchées.
Femmes insoumises et combattantes,
De lunes qui baignent dans le sang.
Aux voix dévoilées, impatientes
De faire entendre un autre chant.
Femmes de vent, femmes des sables
Venues secouer les mémoires oubliées, les mémoires dispersées.
Elles sont les souffles et les chants
Qui montent là-bas vers l'Orient.
Elles sont de la faim, de la soif,1
Elles sont de l'histoire et du temps.
Femmes du vent, femmes du sable
Osant défier les mémoires oubliées, dépouillées, effacées.
Elles sont de faim, elles sont de soif
Et elles ont soif de liberté.
1. de la fin de la soif ?