Toute seule à l’ombre,
je rêve de tes bras.
La nuit noire s’effondre
et quelques larmes dans ma voix.
La route était si longue
pour arriver jusqu’à toi,
et tu viens de me dire :
« Surtout, ne t’arrête pas. »
Je regarde encore une fois,
dans le miroir je ne trouve pas
de quoi te plaire.
Alors j’écris des mots sans voix
pour oublier que je n’ai pas
de quoi te plaire.
De quoi te plaire…
Il y a autour de moi
tous ces hommes à la file,
mais même additionnés, multipliés,
je crains qu’il n’y ait pas chez eux
le moindre souffle de ta grâce
et tu viens de me dire :
« Reste ici, moi je passe. »
Je regarde encore une fois,
dans le miroir je ne trouve pas
de quoi te plaire.
Alors j’écris des mois sans voix
pour oublier que je n’ai pas
de quoi te plaire.
De quoi te plaire…
Alors j’écris des mots sans voix
pour oublier que je n’ai pas
de quoi te plaire…