Voilà qu’on pleure autour d’une croix,
qu’on jette des fleurs, qu’on parle de moi.
C’est une belle journée d’été,
tout le monde s’est habillé.
Les mots qui sortent, qu’on ne disait pas,
le vent les apporte jusqu’à moi.
Tout paraît si limpide, si limpide, limpide
vu de là-haut.
De là-haut, je vous vois si petits.
Tout là-haut, ma peine s’évanouit.
Tout là-haut, des visions inouïes
du soleil qui mange la pluie.
J’ai brisé le lien qui me tenait ;
le nœud quotidien, je l’ai défait.
Tout paraît si futile, si futile, futile
vu de là-haut.
Séchez vos larmes, dormez en paix.
Je pars sans drame et sans regret.
Mais c’est facile, si facile, facile à dire
vu de là-haut.
De là-haut, je vous vois si petits.
Tout là-haut, ma peine s’évanouit.
Tout là-haut, des visions inouïes
du soleil qui mange la pluie.