Qui n’a pas vu les ruines du Ghetto
Ne connaît pas le destin de son corps
Quand mort le fête et que son coeur pourrit
Quand son unique absence fait le vide
Pour qui a vu les ruines du Ghetto
Les faits humains ne sont pas à refaire
Tout doit changer sinon la mort s’installe
Mort est à vaincre ou bien c’est le désert
Or c’est tel que se montre le monstre
Fier de sortir du cœur même de l’homme
De l’homme enchaîné de l’homme rompu
Qui ne voit plus clair qui ne pense plus
Le Ghetto mort son ombre est sous le monstre
Mais son courage fut d’amours communes
D’amours passées qui renaîtront futures
Nouées fleuries de tête et de racines
Et sous le ciel ployant de Varsovie
La longue peine et la souffrance insigne
Défont refont un rêve de bonheur
L’espoir compose un arc-en-ciel de routes
L’homme en terre fait place à l’homme sur la terre