La plus douce des créatures, toi qui
Étais le seul rivage, une idée vague
La main qui restait entre les miennes !
Je ne sais pas si tu m’aimais : je t’aimais
Et c’était tout, et c’était suffisant...
Et nos corps bougeaient dans toute leur gloire,
La plus douce des créatures qui fut...
Nous étions prisonniers de baisers et de leur insistance,
Et ma chair émerveillée, te connaissait
Raison qui a démenti la nostalgie !
Raison qui a démenti la nostalgie...
Tu avais dix-neuf ans et, plein de joie
Sur tes joues roses il y avait de la foi en moi.
J’ai inventé des noms pour toi, et d’autres caresses...
J’ai inventé des noms pour toi, et d’autres caresses !
Le temps de vivre dans les poèmes arrivera
Et quelqu’un dira de moi : voici un homme
Mort précipité dans de clairs abîmes ...
Mort précipité dans de clairs abîmes ..
Mais ils ne trouveront pas ta paix, tes muscles,
Ton riche parfum m'imprégnant !
Ils ne liront pas ton nom là-bas, dans une belle panique,
La plus douce des créatures qui fut
Une idée vague...
La main qui restait entre les miennes...