Seul
Me voici devant vous qui ne payez jamais, voleurs
Des héros du quotidien qui dispense
Une vérité méconnue
A chercher des pères
Dans cette veillée meurtrie
Je trouve seulement une modérée,
Rigide et tordue autorité
Je fais retentir seul
Des paroles ironiques et sévères
Une armée d'idées d'écrits et de bannières
Pour donner la mémoire aux seuls cœurs
Qui découvrent des jours
Sous des décombres rendus muets
Pour maturer des ondes instruites
Pour préserver un amour perdu
Dans le rythme toujours égal d'une ville
Qui voit encore de vieilles souffrances
Monter sur les chars des vainqueurs
En perdant forme et identité
Laissés seuls
Pour nous amuser de fardeaux
En compagnie de chaudes intentions
De renverser la mafia et la lâcheté
Courant seul
Pris pour fou par des tueurs
Mais donné en pâture à des rails
Sain d'esprit, et libre
Pour ensuite disparaitre
Des vaines moissons et calendriers
Devenant révolutionnaires
Jours de placide chaleur
Dans le rythme toujours égal d'une ville