Les mains de ma mère
Sont comme des oiseaux en l'air
Histoires de cuisine
Entre ses ailes blessées
De faim
Les mains de ma mère
Savent ce qui se passe
Les matins
Quand la vie pétrit
Des fours d'argile
Pain d'espérance
Les mains de ma mère
Arrivent tôt au patio
Tout devient fête
Quand elles volent
Avec d'autres oiseaux
Avec les oiseaux
Qui aiment la vie
Et la construisent avec le travail
Brule le bois, farine et argile
Le quotidien
Devient magique.
Les mains de ma mère
Sont pour moi un ciel ouvert
Et un souvenir nostalgique
Chiffons chauds en hiver
Elles trElles s'offrent chaudes
Nobles, sincères, pures
Comment sont donc les mains
De celui qui les agite
Grâce à la haine ?