Christine, ma belle, ma douce, ma jolie
Je chante pour elle et pour elle je ris
Elle est tendre et sauvage, elle est comme un torrent
Qui me berce et m'entraîne, elle est comme le vent
Elle est comme le vent qui joue dans mes cheveux
Capricieuse et changeante, elle est comme le feu
Qui brûle ma mémoire, je ne sais qui je suis
Christine, ma belle, ma douce, ma jolie
Si je ne sais pas qui dirige l'univers
Si je ne sais pas pourquoi tourne la Terre
Je sais bien cependant, que serré dans ses bras
Je frémis comme font les cordes sous mes doigts
J'ai perdu la mémoire, l'orgueil, l'assurance
J'ai perdu le sommeil, la tête et la patience
Mais ce que j'ai perdu ne pèse pas bien lourd
J'ai perdu avec joie, pour gagner son amour
Je me ferais noble pour lui faire plaisir
Je deviendrais sage, gendarme ou fakir
Ou pompier ou ministre et si elle le veut bien
Je reste qui je suis et ne deviendrai rien
Je changerais pour elle mes anciennes opinions
Et je ferais des siennes mes nouvelles convictions
Je lui cèderais tout, mais lui refuserais
Si elle me demandait de cesser de l'aimer
Christine, ma belle, ma douce, ma jolie
Je chante pour elle et pour elle je vis
Elle est tendre et sauvage, elle est comme un torrent
Qui me berce au rivage, qui m'entraine en riant
Elle est douce, elle est tendre, et moi, je l'aimerai
Cent mille ans et trois jours, jusqu'à la saint-Jamais
Et tant pis si demain je meurs au point du jour
J'aurai vécu près d'elle plus de mille ans d'amour