Nos chants de guerre et de prière se ressemblent
Tant parfois il semble
Que le vent les a poussés
Ces chants étranges, ces rêves qui nous hantent
Plus fort que toutes les légendes
Ont résisté
Aux armes, aux hommes, aux âmes violentes
Oh dieu mêle dans mes veines
Mon sang celui des Cheyennes
Qu'à jamais on se souvienne
Cinq siècles font de nous les mêmes
Les tuniques bleues d'ici digne d'un Custer
Ont trop vidé leur cartouchière
Abreuvé nos sillons de peine
Les blessures qui jamais ne se referment
Laissent du temps à la gangrène
Et dans ses germes
Toute la rancœur armoricaine
Ô Dieu, mêle dans mes veines
Mon sang celui des Cheyennes
Qu'à jamais on se souvienne
Cinq siècles font de nous les mêmes
Le rouge et l'noir façon américaine
Teintés de honte européenne
Grandeur des visâges blêmes
L'indignité est à l'échelle humaine
Le fouet qui blesse, le poids des chaînes
Restent gravés
À la fierté d'être indigène
Oh dieu mêle dans mes veines
Mon sang celui des Cheyennes
Qu'à jamais on se souvienne
Cinq siècles font de nous les mêmes
Oh dieu mêle dans mes veines
Mon sang celui des Cheyennes
Qu'à jamais on se souvienne
Cinq siècles font de nous les mêmes