Ce que je suis
reste impensable,
sombre inimaginable chose
indéfinissable aux hommes.
Tout l’espace et même le temps je précède,
des millions de galaxies andromèdes,
il n’y a rien que je n’étais,
tout sauf un cœur.
Là-haut, bien au-dessus des profondeurs,
je suis masse, je suis poids, je suis splendeur.
je suis le tout, je suis le rien,
rien que je n’ai été.
J’étais le fer épreuve de l’épée,
le vieux chêne combattant dans la forêt.
je suis le tout, je suis le rien,
de toute éternité.
Je suis le livre
en son début,
le tout premier mot de ce livre,
l’étincelle dans le néant,
l’émeraude sur le fond de Lucifer.
Ils sont et se lancent les bruyères,
il n’y a rien que je n’étais,
tout sauf un cœur.
Là-haut, bien au-dessus des profondeurs,
je suis masse, je suis poids, je suis splendeur,
je suis le tout, je suis le rien,
rien que je n’ai été.
Je connais ces étoiles brillantes au ciel,
mais rien de vos caresses pauvres mortels.
Je suis le tout, je suis le rien,
de toute éternité.
J’ai vogué sur tous les flots.
J’ai chaviré tant de bateaux.
Je suis le tout, je suis le rien,
telle que je n’ai été.
Là-haut, bien au dessus des profondeurs,
c’est l’amour qui manque et sa douceur.
Je cherche en vain, je cherche en vain,
je cherche un vainqueur.