Je vois un enfant qui se traîne,
Se traîne jusqu'à la cour.
On dirait que sa mère l'emmène,
L'emmène jusqu'aux vautours.
On dirait qu'on joue une scène,
Une scène qu'on connaît tous.
Et c'est toujours, toujours les mêmes,
Les mêmes acteurs autour.
Et y a le monsieur qui tape des mains
Et c'est pas le son qui le prend,
Mais c'est toujours le même refrain
Quand monsieur tape, l'école reprend.
Et ce gosse là c'est moi.
Je le vois comme un inconnu
Je ne sais pas, je ne sais plus.
Et dis petit, te rappelles-tu ?
Vois-le, voilà
Ce gamin-là, c'est moi.
Vois-le, voilà
Ce gamin s'en va.
Vois-le, voilà
Ce gamin-là, c'est moi.
Vois-le, voilà
Ce gamin-là s'en va.
Est-ce que tu te rappelles ?
Je vois un enfant qui découvre
Les yeux des filles et le docteur.
Et je voudrais le mettre en garde,
Lui dire mes doutes et mes peurs.
Mes peurs de grand, mes peurs d'adulte,
Lui dire fais gaffe car finalement
Ta tête et ton cœur tout petit
Feront de moi ce que je suis.
Et y a la fille qui le rend fou.
Et c'est pas rien, je le vois bien.
L'enfant apprend l'amour et tout,
Et tout devient beaucoup plus flou.
Et ce gosse là c'est moi,
Je le vois comme un inconnu.
Je ne sais pas, je ne sais plus.
Et dis petit, te rappelles tu ?
Vois-le, voilà
Ce gamin-là, c'est moi.
Vois-le, voilà
Ce gamin s'en va.
Vois-le, voilà
Ce gamin-là, c'est moi.
Vois-le, voilà
Ce gamin s'en va.
Tu te rappelles.
Est-ce que tu te rappelles ?
Tu te rappelles.
Je vois un enfant qui flâne,
Qui flâne sagement.
Est-il en train de penser à moi,
En train de s'imaginer grand ?
Et si soudain il se retourne,
Et si soudain là il me voit,
Verra-t-il au fond de moi
Que je ne le reconnais même pas ?
Et y a tous ses copains autour,
Les filles, les profs et les vautours.
Il y a tout ce qui le construit
Et moi, je n'en suis que le fruit.
Et ce gosse là c'est moi,
Je le vois comme un inconnu.
Je ne sais pas, je ne sais plus
Et dis petit, te rappelles tu ?
Tu te rappelles.
Tu te rappelles.