"Ne regarde pas !" me glisse l'ombre,
m'éloignant de toi dans un souffle
"Ne te relève pas pour la regarder dormir.
Tu sais que tu ne pourras pas retenir
cette fille un peu folle
tremblante,
adorée
comme un oiseau ébouriffé..."
Mais chaque nuit je brûle
Mais chaque nuit je t'appelle
Chaque nuit je brûle
Chaque nuit je retombe amoureux
"Pitié, ne me parle pas d'amour !" ronronne l'ombre
m'éloignant de toi d'un murmure
"Ne parle pas de mondes illusoires.
La mort est la seule certitude.
Tu peux dire ce que tu voudras,
tu ne pourras rien y changer..."
Et pourtant chaque nuit je brûle
Chaque nuit je hurle ton nom
Chaque nuit je brûle
Chaque nuit le rêve est le même
Chaque nuit je brûle
en attendant ma seule amie1
Chaque nuit je brûle
en attendant la fin du monde.
"Tu n'as qu'à te peindre le visage" me sourit l'ombre
m'éloignant sournoisement de toi
"Peu importe comment tu te caches,
on te retrouvera quand on voudra.
Alors rallonge-toi et ferme les yeux.
Dors un peu.
Tu dois être fatigué..."
Mais chaque nuit je brûle
Chaque nuit je t'appelle
Chaque nuit je brûle
Chaque nuit je retombe amoureux
Chaque nuit je brûle,
hurlant comme un animal
Chaque nuit je brûle,
rêvant le rêve noir du corbeau
Je rêve le rêve noir du corbeau...
1. la mort, je suppose