Mon amie la mer
A le calme d'un dieu endormi,
Quand mon navire cherche un abri
Dans l'île de sa poitrine.
Mon amie la mer
A le courage d'un dieu exalté,
Et quand ma voile se remplit d'air
Nous suivons un jeu incertain.
Et cependant, peut-être
Le haut de la vague en finira
Avec tout mon rêve désireux
D'aller dans ce port de hasards.
Mon amie la mer
Est l'immense berceau de tous les bleus
Et dans son va-et-vient de son et de couleur
J'apprends le peu que je sais.
C'est pour cela que jamais
Je ne pourrai m'éloigner de son ressac
Et fidèle je vivrai marié à la mer
Jusqu'à ce que finisse le vent.