Comme un oiseau géant, la caravelle
nous entraîne vers toi à tire-d'aile ;
bientôt je veux revoir tes maisons grises,
tes rues, tes vieux palais et tes églises.
Ce soir dans un patio, près d’une grille
je chanterai l'amour à cette fille
dont le regard trop beau, le sourire sans égal
sont pour moi l'âme du Portugal.
Bonsoir Lisbonne des beaux jours,
dis-le de mes amours,
bonsoir Lisbonne.
La nuit tout doucement se pose
sur tes monuments rose
comme un voile léger.
Là-bas, suivit partout dans la nuit chaude,
et d'étranges parfums dans le vent rôdent,
un fado au lointain chantait sa peine
et tendre et tendrement a pris la mienne.
Nous sommes tous les deux au bord du Tage
et tout à coup nos cœurs se font moins sages,
et c'est le vent d'été, ou Lisbonne, ou la nuit
qui nous verse d'une tendre folie.
Bonsoir Lisbonne des beaux jours,
dis-le de mes amours,
bonsoir Lisbonne.
Ce soir je rêve tout joyeux,
je veux trouver ton ciel,
Lisbonne, des amoureux.