Tu l'entends ? Bien sûr que tu l'entends
Le murmure, le murmure assourdissant et permanent
Il a envahi la ville et les esprits
Il arpente les rues en hurlant
Le murmure assourdissant et permanent
Comme un bruit de parasite à l'intérieur
Qui t'épuise, qui souffle à l'oreille de chacun :
« T'es mauvais, bon-à-rien, tu seras jamais assez bien »
Qui te répète :
« T'es comme, ou tu devrais,
Ça changerait rien si tu changeais »
Le murmure assourdissant et permanent
Qui espère te mettre à terre en criant :
« N'essaie pas de refaire l'histoire,
T'y arriveras jamais, c'est trop tard ;
C'est baisé, c'est imprimé dans les mémoires
Le murmure assourdissant et permanent
Qui te fait croire qu'il y a pas de rédemption, pas de pardon
Pas de rachat, pas de rémission
Et tu l'acceptes ?
Tu le laisses rentrer ?
Je t'demande si tu es
une bête féroce ou bien un saint
Mais tu es l’un et l’autre
et tellement de choses encore;
tu es infiniment nombreux, celui qui méprise,
celui qui blesse, celui qui est, celui qui cherche
et tous les autres ensembles
Tourne-toi
Sois imprudent
Tout n’est pas fragile
N’entends rien autour de toi
Parce que tu es sacré, parce que tu es en vie
Parce que le plus important n’est pas ce que tu es
Mais ce que tu as choisi d’être
Wow, wow, wow ! Qu’est ce que tu fais ? Arrête !
Qu’est ce qu’il te prend de faire des trucs pareils ?
Pourquoi tu t’fais du mal comme ça ?
Qu’est ce qui va pas ?
Parle moi, tu sais que tu peux tout me dire.
Nan mais c’est des conneries, tout ça, tu l'sais.
Regarde-moi dans les yeux.
Regarde-moi. On s’en branle. C’est pas important.
Moi j’te trouve magnifique,
Depuis la première fois que j’t’ai vu.
D’ailleurs, j’m’en suis toujours pas remis.
Et puis comment j’f'rais sans toi, moi ?
Et puis comment l’univers il ferait sans toi ?
Ça pourra jamais fonctionner. C’est impossible.
Alors faut pas pleurer ! Faut pas pleurer
Parce que ça va aller, j’te le promets, ça va aller.
Parce qu’on est de ceux qui guérissent,
De ceux qui résistent,
De ceux qui croient aux miracles ;
Pas d’ceux qui disent que lorsque les tables bougent
C'est que quelqu'un les pousse du pied.
Mais un jour, tout ça, on y pensera même plus,
On aura tout oublié, comme si ça avait pas existé.
Qu’est ce qu’il faut qu’je fasse
Pour que tu t’sortes les doigts du cul ?
Que t’enlèves cette merde que t’as dans les yeux ?
T’as tout !
T’as toutes les cartes en main !
T’as, t’as tout! T’es beaucoup trop beau, enfoiré !
Salope de ta race !
Tu me brûles ! Tu me brûles trop !
Avec tous les autres aussi,
Qui me brûlent beaucoup trop fort !
Moi ça m’fout des cicatrices, moi.
J’suis là. J’suis prêt à tout.
J’suis prêt à aller en enfer, j’te porte sur mon dos.
J’me prends des beignes. Regarde ! J’me prends des beignes.
Et toi, t’es assis. Tu plantes ton derche !
Tu refuses de sortir de ta cellule.
Mais tu vois pas qu’y a besoin de toi ?
Tu vois pas que si tu fais rien, tu sers à rien ?
Ça va continuer combien de temps comme ça ?
Tu vas rester à côté des rails
Comme une vache qui regarde le train ?
Jusqu’à ce que t’en puisses plus
Ou qu’on t’mette dans une boîte en bois ?
Arrête de sourire ! Ce sourire là, qui pue l’échec !
Allez, rends-moi ce sourire, papa !
Tu suintes la fatigue
Mais d’un autre côté t’as raison,
C’est tellement plus facile de sourire,
Plutôt que d’être heureux.
Tu t'demandes si tu es une bête féroce ou bien un saint
Mais tu es l’un et l’autre
Et tellement de choses encore ;
Tu es infiniment nombreux, celui qui méprise,
Celui qui blesse, celui qui est, celui qui cherche
Et tous les autres ensemble.
Tourne-toi,
Sois imprudent :
Tout n’est pas fragile
N’attends rien que de toi
Parce que tu es sacré, parce que tu es en vie,
Parce que le plus important n’est pas ce que tu es
Mais ce que tu as choisi d’être.
Tu nous entends le Blizzard ? Tu nous entends?
Si tu nous entends, va te faire enculer.
Tu pensais que t’allais nous avoir, hein ?
Tu croyais qu’on avait rien vu ?
Surprise, connard !
Tu nous entends la honte ? Tu nous entends ?
Si tu nous entends,
Fais gaffe quand tu rentres chez toi seule le soir :
On pourrait avoir envie de t’refaire
La mâchoire avec des objets en métal,
Ou d’te laver la tête avec du plomb.
Qu’est ce que t’en dis ?
Tu nous entends la tristesse ? Tu nous entends ?
Si tu nous entends c'est que toi aussi
Tu vas bientôt faire ton sac,
Prendre la première à gauche, deuxième à droite,
Puis encore à gauche puis aller niquer ta race.
Félicitations ! Bravo !
Tu nous entends la mort ? Tu nous entends ?
Si tu nous entends sache que tu nous fais pas peur,
Tu peux tirer tout ce que tu veux,
On avance quand même, tu pourras pas nous arrêter,
Et on laissera personne derrière,
On laissera personne se faire aligner.
Tout ça c’est fini !
Tu nous entends la dignité ? Tu nous entends ?
Si tu nous entends, sache qu’on a un genou à terre
Et qu’on est désolés,
On est désolés de tout ce qu’on a pu te faire,
Mais on va changer !
On va devenir des gens biens, tu verras !
Et un jour, tu seras fière de nous.
Tu nous entends l’amour ? Tu nous entends ?
Si tu nous entends, il faut que tu reviennes
Parce qu’on prêts maintenant, ça y est.
On a déconné, c’est vrai, mais depuis on a compris
Et là on a les paumes ouvertes avec notre cœur dedans ;
Il faut que tu le prennes et que tu l’emmènes.
Tu nous entends l’univers ? Tu nous entends ?
Si tu nous entends, attends-nous, on arrive.
On voudrait tout comprendre, tout savoir, tout voir, tout vivre,
On cherche la porte du nouveau monde
pour pouvoir s’y fondre en grand.
Tu nous entends, toi qui attends ? Tu nous entends ?
Si tu nous entends souviens-toi qu’t’es pas tout seul ; jamais !
On est tellement nombreux à être un peu bancals, un peu bizarres.
Et dans nos têtes y’a un blizzard.
Comme les mystiques, loser au grand cœur ;
Il faut qu’on sonne l’alarme, qu’on s’retrouve,
Qu’on s’rejoigne, qu’on s’embrasse,
qu’on soit des milliards de mains sur des milliards d’épaules,.
Qu’on s’répète encore une fois que l’ennuie est un crime,
Que la vie est un casse du siècle, un putain de piment rouge.
Nique sa mère le Blizzard.
Nique sa mère le Blizzard.
Tout ça c’est fini !
Nique sa mère le Blizzard.
Quand la seule chose dont tu te sens capable
C’est de te mettre en chien de fusil et de plus penser à rien.
Nique sa mère le Blizzard.
Si tu te sens glisser, y’aura des mains pour te rattraper.
Nique sa mère le Blizzard.
Faut creuser jusqu’au bout. S’arrêter que quand t’as tout enlevé.
Nique sa mère le Blizzard.
Tu seras là, tu respireras l’air
Et tu réaliseras que y’a quelque chose qui a changé.
Nique sa mère le Blizzard.
La nuit sera calme. Personne restera sur le carreau.
Nique sa mère le Blizzard.
Des douleurs, des peines y en aura, mais on restera debout.