Dans la chambre au dessus de la mienne
Vit une jeune fille année et jour,
Secoue les tapis étendus,
Fait les cents pas dans la chambre,
Là elle pleure, fort, si fort.
Elle va et pleure des larmes si chaudes,
Elle pleure comme si elle voulait broyer du noir,
Fait grincer les vieilles planches,
Les gouttes suintent à travers les couvertures,
Tombent dans mon lit.
Jusqu’au bout de l’éternité, jusqu’au bout de l’éternité,
Elle doit encore errer
Jusqu'à ce qu’on vienne la libérer,
Jusqu’à ce qu’on vienne la libérer,
Elle doit encore, encore et toujours errer.
Un jour elle est sortie
Et je suis grimpé en haut,
Je me tins fermement au lierre vert,
Enfonçai les battants de la fenêtre,
Ce que je vis était d’un gris pur.
Car je me tenais dans ses cauchemars,
Tout ici était noir comme du goudron,
Tous les murs et le sol,
Des couleurs, il n’y en avait plus nulle part.
Quel destin menait cette jeune fille ?
Je ne comprenais plus le monde.
Jusqu’au bout de l’éternité, jusqu’au bout de l’éternité,
Elle doit encore errer
Jusqu'à ce qu’on vienne la libérer,
Jusqu’à ce qu’on vienne la libérer,
Elle doit encore, encore et toujours errer.
Et elle pleure, jusqu’au bout de l’éternité,
Et elle pleure, elle pleure tellement…
Jusqu’au bout de l’éternité, jusqu’au bout de l’éternité,
Elle doit encore errer
Jusqu'à ce qu’on vienne la libérer,
Jusqu’à ce qu’on vienne la libérer,
Elle doit encore, encore et toujours errer.