Un rossignol chantait la nuit entière,
La ville sereine dormait tranquillement.
Les grappes blanches fleuries des robiniers
Nous rendaient fous, si odoriférantes
L’averse lavait les jardins printaniers ...
L’eau remplissait doucement les ravins.
Mon Dieu, alors nous étions si sincères
Et tellement jeunes, naïfs et confiants .
Nos cheveux sont blancs, les années ont filé …
Où sont ces branches vivantes sous la pluie?
Seuls la tempête de neige blanche et l’hiver
Nous les rappelent aujourd’hui .
À l’heure où le vent se déchaîne en colère ,
Par les fenêtres on ne voit rien ,
Les grappes blanches fleuries des robiniers
Aide-moi à me les rappeler un instant .