Récemment je l’ai rencontré,
Qui est à ma jeunesse apparenté
On se souriait, on regardait ...
Deux verres commençaient à trinquer.
“Comment vas tu ?” – “Ne demande pas.
Le monde est géré par une rivière
Qui est très bien, un peu querelleuse
Mais qui n’est plus affreuse pour moi -
La rivière blanche. Les gouttes du passé.
Elle semble grande. Peut-on la passer ?
Je m’y noie et j’ai dans ces bagatelles -
Sur la table le verre. Sur mes mains le ciel.
“Tu te rappeles cette chanson
Que dès l’enfance nous chantions ?
Sur l’escalier et dans l’entrée
Nos côtés y coopéraient.
Et les lueurs de la lumière
Etaient meilleurs que le soleil,
Le vent léger printanier
Nous avalions de grande bouteille” .
La rivière blanche. Les gouttes du passé.
Elle semble grande. Peut-on la passer ?
Ce que je vois dans ces bagatelles -
Sur la table le verre. Sur mes mains le ciel.
Au monde où tout est en parts égales
Destin nous guidait sans questions
Cela pour nous n’était pas mal,
Que se passait-il, nous nous en fichions.
Et dans l’automne qui fait recette
Nous sommes des arbres dépouillés
La mort compte jusqu’à sept
Et dame le pion à nous deux .
La rivière blanche. Les gouttes du passé
Elle semble grande. Peut-on la passer ?
Ce que m’est donné dans ces bagatelles -
Sur la table le verre. Sur mes mains le ciel .
La rivière blanche.