Une petite cantate
du bout des doigts
obsédante et maladroite
monte vers toi.
Une petite cantate
comme nous jouions autrefois,
seule je la joue maladroite
si mi la ré sol do fa.
Cette petite cantate
fa sol do fa
n’était pas si maladroite
quand c’était toi,
les notes couraient faciles,
heureuses au bout de tes doigts.
Moi, j’étais là malhabile
si mi la ré sol do fa.
Mais tu es partie fragile
vers l’au-delà
et je reste malhabile
fa sol do fa.
Je te revois souriante
assise à ce piano-là
disant : « Bon, je joue, toi chante.
Chante, chante-la pour moi. »
Si mi la ré si mi la ré si sol do fa.
Si mi la ré si mi la ré si sol do fa.
Ô mon amie,
ô ma douce,
ô ma si petite à moi.
Mon Dieu qu’elle est difficile
cette cantate sans toi.
Une petite prière la la la,
avec mon cœur pour la faire
et mes dix doigts.
Une petite prière
mais sans un signe de croix,
quelle offense à Dieu le père,
il me le pardonnera.
Si mi la ré si mi la ré
si sol do fa.
Si mi la ré si mi la ré
si sol do fa.
Les anges avec leurs trompettes
la joueront, joueront pour toi,
cette petite cantate
que nous jouions autrefois.
Les anges avec leurs trompettes
la joueront, joueront pour toi,
cette petite cantate
qui monte vers toi,
cette petite cantate
qui monte vers toi.
Si mi la ré si mi la ré
si sol do fa.