A Parouart, la grant matte gaudye
Ou acollez sont caulx et agarciz,
Nopces ce sont : c'est belle melodie.
La sont beffleurs au plus hault bout assis,
Et vendengeurs, des ances circoncis,
Comme servis sur ce jonc gracieux
Dance plaisant et més delicieux.
Car Coquillart n'y remaint grant espace,
Que vueille ou non ne soit fait des sieurs2.
Mais le pis est mariage : m'en passe.
Rebourcez tous, quoy que l'en vous en dye,
Car on aura beaucop de vous mercys.
Ronde n'y vault ne plus qu'en Lombardie3.
Eschec, eschec, pour ces coffres massis !
De gros barreaulx de fer sont les chassis.
Poste a Gaultier4, si serez ung peu mieulx.
Plantez picquons sur ces beaulx sires dieulx,
Luez au bec que roastre5 ne passe,
Et m'abatez de ces grains neufz et vieux,
Mais le pis est mariage : m'en passe.
Que faiƈtes vous toute menestrandie ?
Antonnez poix et marques six a six,
Et les plantez au bien en paillardie.
Sur la sorne, que sires sont rassis,
Sornillés moy ces georgetz si farciz,
Puis eschequez sur gours passans tous neufz.
Se seyme oyez, soiez beaucop breneulx ;
Plantez voz histz jusques elle rappasse.
Car qui e grup, il e tout roupieulx,
Mais le pis e mariage : m'en passe.
Prince planteur, dire verté vous veulx.
Maint Coquillart pour les dessusdits veulx
Avant ses jours piteusement trespasse,
Et a la fin en tire ses cheveulx.
Mais le pis est mariage : m'en passe.