Tu traîne sur Baker Street,
la tête qui tourne et les pieds qui traînent.
Encore une journée de fou, tu vas boire toute la nuit
et tu oublieras tout.
Le désert urbain te glace.
Il est plein de monde mais il n'a pas d'âme.
Et il t'a fallu si longtemps pour réaliser que tu te trompais
quand tu croyais que c'était la clef de tout.
Tu croyais que ce serait tellement facile...
C'est ce que tu disais aussi.
Mais aujourd'hui tu rames, tu rames.
Encore un an et ce sera le bonheur.
Juste un an de plus et tu seras enfin heureuse.
Mais aujourd'hui tu pleures, tu pleures.
Tout au bout de la rue, c'est allumé chez lui.
Il ouvre la porte, il a cet air que tu connais bien
et il te demande où tu étais, tu lui dis avec qui
et tu parles de tout et de n'importe quoi.
Il rêve d'acheter un bout de terrain.
Il va laisser tomber la bouteille et les nuits sans lendemain
et puis il se posera dans une petite ville tranquille
et il oubliera tout.
Mais tu sais bien qu'il ne se posera jamais
et qu'il continuera de courir partout.
C'est un fonceur, une pierre qui roule.
Et quand tu te réveilles, aujourd'hui est un autre jour.
Le soleil brille, c'est un nouveau jour
mais toi tu rentres, tu rentres chez toi.