Quand je sortirai d'ici, j'irai te chercher en courant,
Je te dirai avec mes yeux que tu me manques beaucoup.
Je conserverai dans un pot toutes les embrassades et les baisers
Pour le jour où la peine et la peur s'accrocheront à mon âme.
Je me mettrai devant ma grand-mère et à genoux,
Je demanderai pardon, pour toutes les fois où je l'ai négligée.
Nous trinquerons pour ceux qui sont partis sans dire adieu,
Une fois de plus, une fois de plus.
Mais pendant que les oiseaux tournent autour de leur nid,
Un printemps radieux avance discrêtement.
J'ai reprisé mes toiles usées avec une aiguille et du fil.
Je me suis regardée, valorisée et j'ai vécu.
Nous sommes des oiseaux en cage,
Avec tant d'envies de voler,
Et nous oublions que dans cette mare,
On voit aussi passer la vie.
Quand on brûle les cages
Et que le rideau se relève,
Souviens-toi toujours de la leçon
Et ce sera un monde meilleur.
Quand je sortirai d'ici, j'irai t'applaudir en courant.
Je sourirai, je dirai merci à ceux qui prennent soin de moi.
Personne n'osera plus se moquer de ce qui est important,
La qualité et les principes sanitaires seront obligatoires.
Je ne m'énerverai pas autant contre celui qui a de la haine.
C'est le moment où l'étranger et un proche ont la même importance.
Je difuserai mes envies de vivre et toute ma joie
De construire, de construire.
Mais pendant que le ciel et la terre reprennent leur souffle,
Les petits animaux reconquièrent les recoins perdus.
Je n'ai bu qu'un verre de vin lentement,
Je me suis envolé avec un livre, j'ai vécu.
Nous sommes des oiseaux en cage,
Avec tant d'envies de voler,
Que nous oublions que dans cette mare,
On voit aussi passer la vie.
Quand on brûle les cages
Et que le rideau se relève,
Souviens-toi toujours de la leçon
Et ce sera un monde meilleur.
Quand je sortirai d'ici, j'irai t'embrasser en courant.