Assez rude arrive l'automne,
les gelées arrachent les feuilles des arbres.
La faux est suffisamment tranchante
pour moissonner les épis du champ.
Il y aura l’hiver, l’hiver.
Que le rude automne arrive,
pour les jeunes gens, c’est la joie qui vient.
On a moissonné de la bonne orge,
on a fait de la douce bière.
Il y aura les noces, les noces.
Fais, maman, du pain doux !
Chausse, fille, les jambes blanches !
Fait, sœurette, le lit blanc !
Le fiancé vient déjà pour toi.
Le fiancé, le fiancé vient.
Vous allez chacun lever la main droite
et vous mettre la bague au doigt.
Le père, la mère aura la belle-fille,
moi j’aurai la fiancée
aujourd’hui.
Fille tu penses que tu auras de la joie
en fait tu n'auras que de la peine.
L’année ne sera pas encore passée,
il y aura un bébé dans tes bras,
tu n’auras que des troubles.
La première année, mon fiancé
ne me portait que dans ses mains,
la deuxième, la troisième année,
il ne me veut même plus au bord de son lit,
ah, au bord de son lit.
Si je l’avais su avant,
je n’aurais pas pris les souliers de mère,
les souliers de mère étaient glissants,
ils m’ont fait glisser dans le mariage,
ah, dans le mariage.
Dans le mariage – [c’est comme] dans les sorcières,
j’ai louvoyé en louvoyant,
en faisant une passerelle après une passerelle
mais je ne sais pas comment m’en aller,
ah, je ne sais pas.