Sous la conversation de quelques voyagers
s’assoient les chaises en dehors du café.
Un chien s’accroupit et il gratte à contrecœur une pensée.
Et nous perdons l’après-midi, moi et ce reflet
de parois peints d’un blanc quelconque.
Il y a un endroit où je vais, où la vie passe lentement.
Tu vois déjà
qu'il n’y a pas d’urgence, nous sommes éternels
et nous allons au ralenti par les rues distraites.
Maintenant que il n’y a rien de nouveau,
maintenant que tout va bien.
Je porte le regard de l’observateur
avec la sérénité allumée à partir d’un bouton.
Nous partageons le temps
pendant que nous faisons de vieux inconnus.
Je ne porte souliers jamais,
j’ai vendu les chausettes.
Je vis dans une place en decorant chansons,
dans un village au bord de la mer, où la lune sort lentement.
Tu vois déjà
qu'il n’y a pas d’urgence, nous sommes éternels
et nous allons au ralenti par les rues secrètes.
Maintenant que il n’y a rien de nouveau,
maintenant que tout va bien.
Et nous jouons à nous chasser les lèvres
et la lumière qui a le goût de Polaroid,
et de loin nous sourient deux aînés
et l’après-midi passe lentement.