Toi, mon ami de Liège
Toi, fauché par la vie, par la bêtise humaine qui s'étend par ici
Toi, mon ami de Liège
Toi, petit frère des nuits, qui chantait le poème, comme on chante la vie.
Toi, mon ami parti bien trop tôt pour en-bas ou plutôt pour là-haut
Toi, le martyr Liégeois
Toi, mon ami qui sait le prix des violences, le prix des ignorances
Toi, mon ami en bas, passent leur bien le bonjour à ceux qu'on a perdu
Ceux qui tout comme toi, sont partis avant l'heure...
Et dis toi bientôt, nous serons près de toi
Comme un Ave maria qui chante Allelujah
Pour boire une liégeoise ou pour chanter Verdun, pour chanter ce plat pays qui est le tien.
Ce pays qui te pleure et moi dans ce studio et moi l'humble conteur qui chante des bateaux
Toi mon ami de Liège de Paris ou Roubaix, des palais ou des tours, oui de Saint Petersbourg
J'ai le poing vers le ciel comme un combat sans fin, j'ai le poing qui se serre pour te prendre la main, pour te dire que mon cœur pour toujours en mémoire gardera ta lueur en éternel espoir
Gardera ta lueur en éternel espoir..
Toi mon ami, adieu, puis surtout à la terre
Remettons nos yeux, pleurant, dans ces cimetières
Que les fleurs de décembre emporte ton parfum
Qu'elles chantent ton prénom aux éternels embruns
Et que s'envole au ciel, le sang des hirondelles
Qu'elles emportent ton âme plus loin que l'éternel
Que s'envole l'éternel, le chant des hirondelles
Qu'elles emportent ton âme bien plus loin que le ciel..