Si je te disais, mon amour
Que je tremble au petit matin
Je ne sais quelles sont ces étoiles
Qui blessent comme des menaces
Ni je ne sais ce que saigne la lune
Au fil de sa faux
Je pressens qu’après la nuit
Viendra la nuit plus longue.
Je veux que tu ne m’abandonnes pas,
Mon amour, à l’aube.
A l’aube, à l’aube,
Les fils que nous n’avons pas eu
se cachent dans les égouts
Ils mangent les dernières fleurs,
Il semble qu’ils devinent
Que le jour qui s’avoisine
Vient avec une faim attardée.
Je pressens qu’après la nuit ,
Viendra la nuit plus longue.
Je veux que tu ne m’abandonnes pas
Mon amour, à l’aube.
A l’aube….
Milles vautours silencieux
Vont étendant leurs ailes
Ne te détruise pas, mon amour
Cette silencieuse danse
Maudit bal de morts
Poussière du matin.
Je pressens qu’après la nuit,
Viendra la nuit plus longue.
Je veux que tu ne m’abandonnes pas
Mon amour, à l’aube.
A l’aube…...