Ils disaient qu'elle était heureuse dans sa vie,
Qu'elle poursuivait chacun de ses rêves,
Que de ses rires et paroles
Sortait un bonheur apparent,
Qu'elle vivait comme dans un paradis,
Et que le monde entier lui appartenait.
Ils disaient qu'elle était obstinée et forte,
Que rien ne pouvait l'affecter,
Que personne ne pouvait
Lui dicter ses actions
Ou lui demander « Pourquoi rêver ou espérer ? »,
Et qu'elle ne manquait de rien.
Au fond de moi, je suis le contraire de celle qu'ils voient.
Puisse Dieu guérir ses blessures.
Parfois, un rire peut dissimuler une profonde cicatrice.
Parfois, il est des choses qu'on ne souhaite pas montrer.
Souvent, je souffre intérieurement.
Je garde en moi des millions de choses qui me blessent.
Si seulement je pouvais me confier à quelqu'un,
Mais mon amour propre m'en empêche.
Depuis des années, je vis avec mes problèmes
Tout en faisant semblant de les avoir oubliés.
Ils me jugent d'après mon apparence physique
Et la vie que je mène.
Parfois, je garde mon calme
Alors qu'au fond de moi, je suis un feu qui s'embrase.
S'il advenait qu'ils m'envient,
Alors qu'ils se mettent à ma place ne serait-ce un instant.
S'ils voyaient tout ce que j'ai pu voir,
Ils souhaiterait changer de vie.
Si je leur disait les épreuves que j'ai pu traverser,
Cela changerait-il quoi que ce soit ? A quoi bon ?