À la taverne de la mer est assis un vieil homme
avec les cheveux blancs, lachés
il a le journal devant lui, parce que personne ne lui tient compagnie.
Il sait le mépris que les yeux ont pour son corps,
il sait que le temps a passé sans aucun plaisir,
que maintenant il ne peut donner l’antique fraîcheur de cette beauté qu’il avait…
Refrain :
Il est vieux : il ne le sait qu'assez !
Il est vieux : il ne le remarque qu'assez....
Il est vieux, il ne le sent qu'assez chaque instant qu’il pleure.
Il est vieux et il a trop de temps pour le voir
C’était, c’était quand, c’était hier encore ...
C’était, c’était quand, c’était hier encore !
Et il se rappelle du bon sens, le Menteur;
comment le bon sens lui fît cet enfer
quand à chaque désir il disait “demain tu auras du temps encore”.
Et il se souvient du plaisir qu’il retint,
chaque aube de joie qui se noya
chaque moment perdu qui maintenant se moque de ce corps labouré par les ans.
Refrain :
Il est vieux : il ne le sait qu'assez !
Il est vieux : il ne le remarque qu'assez
Il est vieux, il ne le sens qu'assez chaque instant qu’il pleure.
Il est vieux et il a trop de temps pour le voir
C’était, c’était quand, c’était hier encore ...
C’était, c’était quand, c’était hier encore !
A la taverne de la mer, est assis un vieil homme
qui de tant se souvenir, tant rêver
s’est endormi sur la table...