Nous conduisons,
Seulement moi et Dieu
Il pleut
Il pleut beaucoup
Les fenêtres s'embuent
Le pont est enveloppé par le brouillard
La rouille du pont métallique
M'appelle,
M'attire
Je proteste,
Je crie à Dieu et à ce qu'il offre
Et mes mains lâchent le volant
Je ne me rappelle pas être venu ici
Si je le pouvais, j'allongerais le bras et éteindrais ma lumière
Mes pensées sortent des sentiers battus
Il n'y a ni phare, ni possibilité de retour
Prendre la main de Dieu et mordre celui qui nourri
Plus d'hésitation
Je conduis,
Je parle à Dieu
Il crie
Je ne fais que hocher la tête
J'ai besoin d'être là où tu es
Les feuilles et les arbres tremblent
Il pleut
Les balles fondent
La faim de la faim elle-même, elle se draine,
Mais la douleur a des réservoirs qu'elle garde pour elle
Et mes mains lâchent le volant
Je ne me rappelle pas être venu ici
Si je le pouvais, j'allongerais le bras et éteindrais ma lumière
Mes pensées sortent des sentiers battus
Il n'y a ni phare, ni possibilité de retour
Prendre la main de Dieu et mordre celui qui nourri
Plus d'hésitation
Je tombe, je ne suis pas moi-même
Je plonge
Je suis en-dessous
La coque d'un puissant navire qui vogue loin d'ici
Les bulles
La course vers la surface
Elles brillent et se dédoublent
Je l'entends
La voix de Dieu est imprégnée de sarcasme dans tes mains
Et mes pensées sortent des sentiers battus
Il n'y a ni phare, ni possibilité de retour
Prendre la main de Dieu et mordre celui qui nourri
Plus d'hésitation
Et mes mains lâchent le volant
Je ne me rappelle pas être venu ici
Si je le pouvais, j'allongerais le bras et éteindrais ma lumière