Je m'inquiète en entendant
Le discours français,
Je me souviens des lointaines années.
Je me suis lié d'amitié avec un Français,
Je n'oublierai pas nos rencontres
Là où le Niémen charrie ses eaux.
Là-bas, des pilotes français
Sous la pluie et dans le brouillard
Frappaient l'ennemi,
Et les copains soviétiques
Dans les rangs des partisans
Combattaient dans la vallée de la Loire.
Dans le ciel, nous volions seuls,
Nous perdions nos compagnons d'arme,
Mais ceux à qui il est incombé de vivre,
Il faut s'en souvenir et en faire des amis.
La la la la
La la la
La la la la
La la la
Mais ceux à qui il est incombé de vivre,
Il faut s'en souvenir et en faire des amis.
Que fais-tu aujourd'hui
Confrère français,
Où marches-tu maintenant,
Où voles-tu?
N'est-ce pas toi que j'ai interpellé -
«Bonjour, camarade»
Ne me répondais-tu pas -
«Zdravstvouï, tavarich!»
Autour d'une même fiole
Nous nous réchauffions en hiver,
Nous nous protégions l'un l'autre en vol,
Puis tu es retourné chez toi
A Paris
A bord te l'avion que j'avais donné.
Dans le ciel, nous volions seuls,
Nous perdions nos compagnons d'arme,
Mais ceux à qui il est incombé de vivre,
Il faut s'en souvenir et en faire des amis.
La la la la
La la la
La la la la
La la la
Mais ceux à qui il est incombé de vivre,
Il faut s'en souvenir et en faire des amis.
Je reviendrai à Paris,
Je ferai le tour des maisons,
Je parcourrai les souterrains de la ville,
Le pilote du Normandie
Je le trouverai là-bas,
Nous continuerons notre causerie d'antan.
C'est pour une cause juste
Que nous nous battions, camarade,
Toute autre guerre nous serait odieuse.
Je te dis: sois heureux
Ne sois pas dupe,
Confrère français,
Et reste fidèle à ton serment.
Dans le ciel, nous volions seuls,
Nous perdions nos compagnons d'arme,
Mais ceux à qui il est incombé de vivre,
Il faut s'en souvenir et en faire des amis.
La la la la
La la la
La la la la
La la la
Mais ceux à qui il est incombé de vivre,
Il faut s'en souvenir et en faire des amis.