L’après midi tombait comme un viaduc
Et un ivrogne vêtu de deuil
M’a rappelé Charlot
La lune, tout comme la patronne d’un bordel
Demandait à chaque étoile froide
De lui prêter de sa lueur
Et des nuages là bas dans le tableau noir du ciel
Aspiraient des taches tourmentées,
Quelle angoisse !
fou !
L’ivrogne au chapeau melon
Faisait mille irrévérences
Dans la nuit du Brésil,
Mon Brésil
Qui rêve du retour du frère de Henfil (1)
De tant de personnes qui sont parties
Le feu aux fesses
Pleure,
Notre patrie, mère gentille (2)
Pleurez les Maries (3) et les Clarisses (4)
Sur le sol du Brésil.
Mais je sais qu’une douleur aussi forte
N’a pu venir inutilement
L’espoir
Danse sur la corde raide avec ombrelle
Et qu’à chaque pas sur ce fil
Il peut se faire mal.
Au diable !
l’espoir équilibriste
Sait que le spectacle de tout artiste
Doit continuer