Coiffé d’un large sombrero
Vêtu d’une veste à carreaux
Et chaussé de bottes légères
Hier, dans une boîte de nuit
On vit arriver seul, sans bruit
Un homme d’allure étrangère
Ses yeux avaient un reflet vert
C’était le reflet des pelouses
Sa voix avait un timbre clair
Il avait l’accent de Toulouse
Mais vers le tard, quand il sortit
En donnant son ticket d’vestiaire
La dame du vestiaire lui dit
Cette phrase très singulière :
Monsieur, Monsieur
Vous oubliez votre cheval
Ne laissez pas ici cet animal
Il y serait vraiment trop mal
Monsieur, Monsieur
Pour un pur-sang dans ce vestiaire
C’est triste de passer la nuit entière
Sans même coucher dans une litière
Comme il s’ennuyait
Et comme il bâillait
Je chantais pour qu’il soit sage
Comme il avait faim
Que j’n’avais plus d’pain
J’y ai donné un peu d’potage
Monsieur, Monsieur
Chose pareille est anormale
N’abandonnez pas ce pauvre animal
Vous oubliez votre cheval !
{intermède de jazz}
Comme il avait faim
Que j’n’avais plus d’pain
J’y ai donné un peu d’potage
Comme il s’ennuyait
Et comme il bâillait
Je chantais pour qu’il soit sage :
Monsieur, Monsieur
Chose pareille est anormale
N’abandonnez pas ce pauvre animal
Vous oubliez votre cheval
Vous oubliez votre cheval
Vous oubliez votre cheval
Eh, Monsieur :
Vous oubliez votre cheval !