Quand tes cheveux s’étalent
comme un soleil d’été
et que ton oreiller
ressemble aux champs de blé.
Quand l’ombre et la lumière
dessinent sur ton corps
des montagnes, des forêts
et des îles aux trésors
Que je t’aime, que je t’aime, que je t’aime,
que je t’aime, que je t’aime, que je t’aime !
Quand ta bouche se fait douce,
quand ton corps se fait dur,
quand le ciel de tes yeux
d’un seul coup n’est plus pur.
Quand tes mains voudraient bien,
quand tes doigts n’osent pas.
Quand ta pudeur dit non
d’une toute petite voix
Que je t’aime, que je t’aime, que je t’aime,
que je t’aime, que je t’aime, que je t’aime !
Quand mon corps sur ton corps,
lourd comme un cheval mort,
ne sait pas, ne sait plus
s’il existe encore.
Quand on a fait l’amour
comme d’autres font la guerre.
Quand c’est moi le soldat
qui meurt et qui la perd
Que je t’aime, que je t’aime, que je t’aime,
que je t’aime, que je t’aime, que je t’aime !