"Moi, je file un rencard à ceux qui n'ont plus rien,
Sans idéologies, discours ou baratin.
On vous promettra pas les bougies du grand soir,
Mais juste pour l'hiver, à manger et à boire"
"À tous les recalés de l'âge et du chômage,
Les privés du gâteau, les exclus du partage
Si nous pensons à vous, c'est en fait égoïste :
Demain nos noms peut-être grossirons la liste"
Aujourd'hui, on n'a plus le droit
Ni d'avoir faim, ni d'avoir froid.
Dépassé le chacun pour soi :
Quand je pense à toi, je pense à moi.
Je te promets pas le grand soir
Mais juste à manger et à boire,
Un peu de pain et de chaleur,
Dans les restos, les restos du cœur.
Aujourd'hui, on n'a plus le droit
Ni d'avoir faim, ni d'avoir froid…
"Autrefois on gardait toujours une place à table,
Une soupe, une chaise, un coin dans l'étable.
Aujourd'hui nos paupières et nos portes sont closes,
Les autres sont toujours, toujours en overdose."
"J'ai pas mauvaise conscience,
Ça m'empêche pas d'dormir.
Mais pour tout dire, ça gâche un peu le goût d'mes plaisirs.
C'est pas vraiment ma faute si y'en a qui ont faim,
Mais ça le deviendrait, si on n'y change rien."
Aujourd'hui, on n'a plus le droit
Ni d'avoir faim, ni d'avoir froid.
Dépassé le chacun pour soi :
Quand je pense à toi, je pense à moi.
Je te promets pas le grand soir
Mais juste à manger et à boire,
Un peu de pain et de chaleur,
Dans les restos, les restos du cœur.
Aujourd'hui, on n'a plus le droit
Ni d'avoir faim, ni d'avoir froid…
J'ai pas de solution pour te changer la vie,
Mais si je peux t'aider quelques heures, allons-y.
Y a bien d'autres misères, trop pour un inventaire
Mais ça se passe ici, ici et aujourd'hui !
Aujourd'hui, on n'a plus le droit
Ni d'avoir faim, ni d'avoir froid.
Dépassé le chacun pour soi :
Quand je pense à toi, je pense à moi.
Je te promets pas le grand soir
Mais juste à manger et à boire
Un peu de pain et de chaleur
Dans les restos, les restos du cœur
Aujourd'hui, on n'a plus le droit
Ni d'avoir faim, ni d'avoir froid…
"On compte sur vous !"