Tu es enchantée, tu es envoûtée
Vénérée autrefois par le vent lui-même
Tu serais toute entière comme enchaînée
Toi, ma femme que je n’ose dire mienne
Jamais trop joyeuse ni trop assombrie
Tu n’es pas de ce monde, comme qui dirait
Toi, la grande folie de ma pauvre vie
Toi, mon bel astre mi-inventé mi-vrai
Je cacherai mon visage au creux de tes mains
En serrant de toutes mes forces tes genoux
Et avec mes larmes et mon ardeur sans fin
Je te brûlerai, mon rêve étrange et doux
Le non-abouti tôt ou tard s’oublie
Le non-maîtrisé, laisse-le passer
À quoi songes-tu, ma belle mystérieuse ?
Pleures-tu ou c’est mon imagination ?
Tu es enchantée, tu es envoûtée
Vénérée autrefois par le vent lui-même
Tu serais toute entière comme enchaînée
Toi, ma femme que je n’ose dire mienne