Nous avons marché le long des sentiers, des sentiers
Parmi nous, certains sont tombés
Et tous les autres que deviennent-ils ? deviennent-ils
Nous sommes prisonniers de l'inutile
Derrière nous, campagnes et villages
Ensevelis sous le lierre sauvage
où seul un chien peut-être vit tranquille, vit tranquille
Nous sommes prisonniers de l'inutile
Nous sommes prisonniers des liens qui nous attachent
Et nous souffrons dans notre coeur, comme une tache
Quelque chose qui grandit et qui se cache
Nous sommes prisonniers des liens qui nous attachent
Quelques croix sont plantées sur le chemin, le chemin
Que les bourreaux nous montrent de la main
Disant : « De l'autre monde, que reste-t-il ? reste-t-il ? »
Nous sommes prisonniers de l'inutile.
Au-delà de nous, dans le ciel de plomb, ciel de plomb
Y a-t-il un Dieu, quelqu'un, nous l'appelons
Nous oublier, comment le pourrait-il ? le pourrait-il ?
Nous sommes prisonniers de l'inutile
Nous sommes prisonniers des liens qui nous attachent
Et nous souffrons dans notre cœur, comme une tache
Quelque chose qui grandit et qui se cache
Nous sommes prisonniers des liens qui nous attachent
Prisonniers de l'inutile, prisonniers, prisonniers