Qui est ce Nazaréen
Qui fait des pieds et des mains
Au nom d’un Dieu qui est le tien ?
Et cette rumeur quelle est-elle ?
Qu’elle ne vienne pas donner des ailes
A ton bon peuple, à tes fidèles !
Que comptes-tu faire de la clameur
Qui pointe du doigt « l’oppresseur » ?
Épargne-moi cet imposteur !
Parc’que ton Dieu, Caïphe
Ton Dieu, c’est bien lui le fautif !
Son pouvoir est inoffensif !
Contre Saturne et Jupiter
Contre Vulcain, dur comme le fer
Mercure et Mars, Dieu de la guerre !
Alors dis-moi, Grand Prêtre
Ton Dieu comprend-il sa défaite ?
Devant la beauté de Vénus
L’ivresse éternelle de Bacchus
Ou sous les flèches de Phébus !
Un seul Dieu, es-tu sérieux ?
Cela me paraît prétentieux !
Quant à ce Nazaréen
Tant que la Judée m’appartient
Va et brise-lui les reins !
Je ne le veux pas dans mes murs
Je n'veux ici aucun murmure
Juste l'écho de mon armure.
Je te rappelle que tu es là
Parce que je veux bien de toi
Un conseil, ne me déçois pas !
Et puis ton Dieu, Caïphe
Moi je le trouve bien chétif
Et tellement peu compétitif !
Face à L’amour de Cupidon
Au grand royaume de Pluton
Ou la protection de Junon !
Et maintenant Grand Prêtre
Es-tu prêt à l’admettre ?
Par la faucille de Cérès
Par la noblesse de Diane chasseresse
Et par Minerve, sage déesse !
Un seul Dieu n’est pas sérieux
Et pour un seul homme, c’est trop peu !
Souviens-toi quand tu te couches
Qu’il soit clair à ton réveil
Qu’un rebelle contre Rome
Est toujours un rebelle
Même s’il n’a que Dieu à la bouche !
Surtout s’il n’a que Dieu... à la bouche !
Contre Saturne et Jupiter
Contre Vulcain, dur comme le fer
Mercure et Mars, Dieu de la guerre !
Alors dis-moi Grand Prêtre ton
Dieu comprend-il sa défaite
Par la faucille de Cérès
Par la noblesse de Diane chasseresse
Et par Minerve, sage déesse !
Un seul Dieu n’est pas sérieux
Pour un seul homme, fût-il son fils,
C’est trop peu, c’est trop peu,
Un seul Dieu contre mes Dieux
Pour un seul homme, fût-il son fils,
Son fils
C’est trop peu!