On l'appelle Mademoiselle de Paris
Et sa vie c'est un petit peu la nôtre
Son royaume c'est la rue de Rivoli
Son destin c'est d'habiller les autres
On dit qu'elle est petite main
Et s'il est vrai qu'elle n'est pas grande
Que de bouquets et de guirlandes
A-t-elle semés sur nos chemins
Elle chante un air de son faubourg
Elle rêve à des serments d'amour
Elle pleure et plus souvent qu'à son tour
Mademoiselle de Paris
Elle donne tout le talent qu'elle a
Pour faire un bal à l'Opéra
Et file à la Porte des Lilas
Mademoiselle de Paris
Il fait beau
Et là-haut
Elle va coudre un cœur à son manteau
Mais le cœur d'une enfant de Paris
C'est pareil aux bouquets de violettes
On l'attache au corsage un samedi
Le dimanche on le perd à la fête
Adieu guinguette, adieu garçon
La voilà seule avec sa peine
Et recommence la semaine
Et recommence la chanson :
Elle chante un air de son faubourg
Elle rêve à des serments d'amour
Elle pleure et plus souvent qu'à son tour
Mademoiselle de Paris
Elle donne un peu de ses vingt ans
Pour faire une collection d'printemps
Et seule s'en va rêver sur un banc
Mademoiselle de Paris
Trois petits tours
Un bonjour
Elle oublie qu'elle a pleuré d'amour
Elle vole à petits pas pressés
Elle court vers les Champs-Elysées
Et donne un peu de son déjeuner
Aux moineaux des Tuileries
Elle fredonne
Elle sourit...
Et voilà Mademoiselle de Paris.