Je n’oublierai jamais le gai trajet que fait
le petit chemin de pierres
parmi le lierre et les genêts.
Là tu disais que tu m’aimais—que tu m’aimais—
m’aimerais la vie entière—douce prière que j’écoutais.
La joie chantait dans nos cœurs battant la même mesure.
Nos yeux brillaient d’un éclat plus chaud que les feux du ciel.
La terre autour de nous deux tournait à si folle allure
que notre amour semblait surnaturel.
Mais aujourd’hui—
je prie, je crie, je fuis, je suis
seule avec toute ma peine—
pauvre rengaine que sont mes nuits
car j’ai laissé mon cœur lassé, blessé, brisé
sur notre chemin de pierres—
si solitaire et délaissé.
Cruel mirage que ce chemin—
trop beau voyage sans lendemain.